"O taste and see that the LORD is good: blessed is the man that trusteth in him." Ps 34.8

Yogourt maison sans réchauffer le lait (Viili)

31 octobre 2017



J'oublie exactement quand le changement s'est produit, mais je crois que c'est il y a environ 3 ans. Il y a donc environ 3 ans j'ai fait le saut de ne plus acheter de yogourt commercial et de le faire maison. Je veux premièrement répondre au pourquoi ?

Je n'arrive pas tout à fait à trouver une raison unique. Premièrement, même s'il y a quelques bonnes compagnies qui font un yogourt sans ajout de gélatine (qui n'est soit dit en passant pas mauvais pour la santé, mais que je trouve inutile) et autres produits que je ne veux pas manger, la majorité  des yogourt commerciaux n'entrent pas dans cette catégorie. Point de vue économique, ces mêmes compagnies sans ajouts qui font un yogourt standard (pas les trucs grecs, en tube, crémeux etc..) offre souvent un bon prix, mais disons que c'est encore un peu moins cher de la faire maison. Je trouve cela tout à fait acceptable d'acheter ce genre de yogourt. Peut-être qu'un jour j'y retournerai. Donc, en gros, le côté plus ou moins économique me plaît bien, mais c'est surtout le goût m'attire. Je n'aime que quelques sortes de yogourt avec saveur. C'est très personnel comme goût, mais le yogourt sucré ce n'est pas mon truc... c'est celui du reste de ma famille par contre. 

Alors, il y a 3 ans je me suis dénichée une yaourtière dans ce style d'occasion pour vraiment presque rien. J'ai utilisé la culture standard qu'on retrouve un peu partout et qui diminue en efficacité avec le temps. Ce qui me frustrait un peu.

Je me suis donc penchée sur la question de la source première des yogourts. Je ne poulais pas croire qu'il y a 100 ans les mamans (pas au Québec, bien sûr, mais ailleurs où le yogourt fait partie de la tradition) achetaient de la culture à tout bout de champs... Et bien, en lisant un de mes livres préférés :  The Art of fermentation, j'ai appris que mon instinct était bon. Les cultures de yogourts ancestrales étaient passées de génération en génération. Il existe plusieurs sortes de culture, par contre sur le marché on n'en connait quasiment qu'une ou deux. Ces cultures commerciales ont été modifiées pour ne pouvoir incuber à l'infini le lait, contrairement à leurs prédécesseurs. Les cultures de yogurts ancestrales sont des petits "animaux de compagnie" comme les maman kombucha, le levain et le kéfir qu'il faut nourrir à intervalle régulier, mais qu'on peut conserver toute une vie. Je me suis donc lancée dans la recherche de ce genre de culture. Au début, je n'en ai trouvé qu'aux États-Unis, ma belle-mère m'en a acheté, mais avec le transport je crois qu'elle a eu trop chaud et les résultats n'ont vraiment pas été concluants. J'étais prête à retenter le coup après avoir trouvé un magasin ici au Québec qui vend ces cultures ancestrales. 

Mais, il faut être honnête, avec la dernière grossesse et le bébé, la culture de yogourt a été un peu moins prolifique. J'aime le résultat du yogourt maison, mais pas tellement le processus. C'est simple, mais pour pouvoir garder une culture en forme, il faut user de précision dans tout le processus de réchauffement du lait, puis de refroidissement... Disons qu'avec 4 enfants, me semble que j'ai pas trop le temps pour ça. Bon j'aurais pu en acheter, mais...

Je me suis donc replongée dans le livre The Art of fermentation, ai fait des recherches et ai réussi à trouver une culture de yogourt "tablette". Ce que je veux dire par là, c'est que contrairement aux cultures de yogourts populaires, celle-ci est mesophilique. Donc qui s'incube à température pièce, sans instrument particulier, ni réchauffement de lait. 

Pour incuber le yogourt Viili (qu'on peut se procurer au Canada ici), il n'y a qu'à mettre environ 1/4 d'un pot de culture Viili et puis remplir le reste de lait. Laisser reposer une nuit (l'été c'est 10-12 heures en ce moment 12-14 heures pour 1 litre) et le yogourt est prêt. On réfrigère ensuite. Le meilleur dans tout ça c'est que la culture est bonne à l'infini, à condition bien sûr de refaire un yogourt au moins aux 7 jours. Pour ce qui est de la texture, on dit partout que c'est gluant, mais mon expérience c'est que ça ressemble assez à un yogourt traditionnel. Il est un peu plus grumeleux si on ne le brasse pas, et si on le mélange il est un peu plus liquide qu'un yogourt standard. Par contre, si on le veut vraiment crémeux il y a toujours moyen de le faire égoutter comme pour les yogourts grecs maison. Enfin, je n'ai pas tenté le coup, mais je suis certaine que ça fonctionne. J'ai fait tester le goût à ma mère qui a fait du yogourt maison pendant des années et elle a trouvé le résultat très semblable. Pour moi, ce yogourt est tellement merveilleux. Presque aucun effort et j'ai la quantité de yogourt que je veux !

Il n'y a ensuite qu'à ajouter la saveur voulue et voilà !

Si vous passez par chez moi, cela me fera plaisir de vous en donner une petite quantité en adoption pour débuter votre culture. 

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Savez-vous s'il existe des magasins en France ou on peut acheter ces produits ?

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    1. Je suis désolée, je ne sais pas. J'ai déjà eu beaucoup de difficulté à en trouver ici au Canada. Mais comme je pense que cette souche est d'origine scandinave, en Europe vous avez déjà plus de chance de trouver qu'ici. J'imagine qu'avec un peu de recherche vous devriez trouver.

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